Explication d’un texte

        

Même si la formulation a changé, il s’agit de dégager l’intérêt philosophique en procédant à une étude ordonnée

Étude ordonnée : ni paraphrase, ni résumé, ni allusions, il s’agit d’une étude logique de la pensée d’un auteur. Le texte constitue une réponse argumentée à une question que s’est posée l’auteur. Il faut donc remonter à cette question et dégager l’idée centrale qui est sa réponse : sa thèse. La rédaction doit suivre la linéarité : le fil logique du texte.

 

1ère partie du travail

- repérer la structure du raisonnement en tout premier lieu : il est à exposer dès l’introduction ( §3)

- souligner les propositions essentielles, celles qui portent l’essentiel de l’idée.

- encadrer les termes logiques et les concepts clés

- à partir de là : reformuler l’idée centrale du texte (ne jamais citer)

- ceci afin de dégager le problème qui est sous-jacent et de pouvoir le formuler sous la forme d’une question précise.

 

2ème partie du travail

Rédaction

§1. L’introduction précise l’enjeu précis du texte et formule la question qui le recouvre en entier. Cela permet

§2. de présenter l’idée que l’on a dégagée comme réponse à cette question : la thèse de l’auteur.

§3. pose la structure du raisonnement (et peut annoncer la 2ème partie du devoir qui consiste à évaluer cette réponse).

 

L’explication du texte s’effectue pas à pas en suivant la logique du texte : d’où une explication linéaire qui en suit le fil exact. D’où pas d’anticipation, pas de redite.

1. On ne commence pas par citer mais par situer le passage dans le raisonnement de l’auteur :

Position du problème, affirmation générale, hypothèse, etc. Il convient d’abord de caractériser le passage dans la logique linéaire du texte. Répondre à la question chaque fois : que fait-il (logiquement parlant) ?

2. Puis on cite le passage, mais de telle sorte qu’il reste compréhensible. Mieux vaut tout citer. Cela permet de restituer le vrai sens (au moins une fois !) et de ne pas avoir besoin de répéter en moins bien ce qui est dit (paraphrase). Cela permet aussi de souligner les concepts-clés à expliquer afin de les relever en contexte.

3. En 3ème lieu vient l’explication : elle consiste à clarifier ces concepts : et tout ce qui est nécessaire à l’intelligence du passage en lui-même. (Ne jamais passer sous silence une image car, dans un texte réputé abstrait et conceptuel, elle aura toujours un sens privilégié sur lequel il faut réfléchir.)

 

Le texte est expliqué argument par argument, idée par idée, en précisant à chaque fin de partie logique quel est le rapport avec la réponse de l’auteur (la thèse présentée en intro). Cela permet de conclure chaque partie et de mieux préciser/relancer le raisonnement.

 

3ème partie du travail

L’explication achevée, il faut évaluer la réponse de l’auteur par rapport à la question posée.

Cet examen comprend 4 ou 5 paragraphes, soit environ une page ou un peu plus. La structure doit être claire : il faut qu’on voit bien le départ du problème et sa réponse finale.

§1. La conclusion de l’explication fait apparaître des éléments de discussion, soit sur le contenu de la réponse, soit sur la démarche de l’auteur.

§2. Dans un premier temps : relever l’intérêt de cette réponse. Il n’y a pas de règles. On peut rapporter la question à son domaine (le genre ou le lieu où elle entre). On peut aussi découvrir le problème plus général qui la comprend et préciser ce qu’elle apporte dans le débat. On peut l’opposer à une autre réponse.

§3. Dans un 2ème temps : découvrir les limites de la réponse (cf. méthode de lecture)

Il s’agit de discuter la position de l’auteur, préciser les points qui restent discutables et pourquoi. Ne jamais critiquer « au négatif » mais toujours de manière positive, pour approfondir/préciser/clarifier la thèse de l’auteur.

Nota. La connaissance d’autres auteurs & œuvres permet de poser d’autres solutions ou de corroborer celle de l’auteur. Il n’y a pas de règle dans le choix, à chacun de montrer qu’il est à propos mais il faut dire en quoi la référence est appropriée. Il ne s’agit de se référer pour se référer : pas d’allusions non plus. La citation est plutôt à proscrire dans un commentaire, sauf si l’on voit bien que ce n’est pas citer pour citer mais parce que la compréhension du texte l’appelle et que vous avez expliquer pourquoi.

§4. La conclusion doit permettre simplement de mieux situer la thèse. On ne demandera jamais davantage à des terminales. On rappelle la question de départ et on récapitule le point essentiel. Soit en misant sur la valeur de la réponse, soit en mettant en relief la difficulté qui demeure.