La
dissertation
SUJET 1 & 2 : Pour
la rédaction. cf. copies remises
La question est l’énoncé
d’un problème qu’il s’agit de résoudre.
Pour cela, il faut bien
distinguer les étapes nécessaires à tout traitement logique pour résoudre un
problème :
• Poser le problème : il n’est pas
suffisant de répéter la question : il faut orienter l’étude selon une perspective.
• Clarifier l’énoncé : examen des concepts
et des déterminations contenues implicitement (les présupposés). Pour cela, poser les distinctions conceptuelles
(les “repères”) nécessaires, qui permettent de préciser où il y a difficulté et
problème.
• Choisir une résolution : distinguer des étapes logiques pour assurer la
progression vers une réponse.
Remarquer
en 1er lieu les différents types de questions.
De
leur compréhension dépend la réussite ou l’échec.
Questions
partielle & totale
Questions
sur le sens, la valeur, la possibilité, la réalité,
etc.
Questions
sur la définition (qu’est-ce que...?)
Questions
sur le critère, la différence, le
genre...
Questions
sur les déterminations, les conditions, les
raisons..
Elles
sont multiples, et c’est de leur juste compréhension que tout dépend :
=> en 1er lieu : analyse de la
question posée.
Avant
d’énoncer le problème qui est sous-jacent et afin de ne pas commencer hors
sujet, il faut prendre le temps de décomposer la question en autant
d’éléments qu’il faut pour la concevoir : la restituer dans sa portée.
Il ne s’agit pas de procéder terme
à terme : il y a toujours des éléments
présupposés (qui n’apparaissent pas dès l’abord mais qu’il faut bien poser
pour pouvoir répondre). Quels sont-ils ?
• Le
plus souvent, il s’agit de différences conceptuelles (qu’il
faut par la suite clarifier, car elles engagent des réponses
"`)
•
Mais il y a aussi des éléments de réponse, qui devancent
et orientent la recherche, en réduisant & limitant
l’étude.
L’interrogation
à faire : sur quoi porte précisément la question ? Non seulement : Quel
est son champ d’application ? (telle ou telle notion en général, tel ou tel
domaine, secteur d’activité, etc.) mais surtout comment elle porte ? Suivant
quelle démarche ? =>
Exemples et références ne seront pas choisis en fonction du domaine
apparent de la question mais de son orientation véritable. Ex.
“Peut-on choisir sa vérité ?” domaine =
vérité mais si l’on construit l’étude sur la seule notion de vérité (en
général) on tombe hors sujet parce que la question ne porte pas sur “la” vérité
mais sur le choix de “sa” vérité (pr. possessif) et la possibilité de le
faire (peut-on). Autre erreur : entendre à la place « A chacun sa
vérité ».
Qu’est-ce
que problématiser ?
C’est
simplement poser le problème de telle sorte qu’on puisse le
résoudre. Et c’est pourquoi il faut un travail de réélaboration des
données, afin de les amener sur une voie de réponse. Comment procéder ?
Suggestion : une fois assuré de la bonne orientation, rechercher des réponses et les classer (par
ordre de généralité). On choisit celle qui paraît la mieux appropriée ou la plus
riche et on la divise en éléments (à traiter séparément et
explorer en gardant toujours en vue la question posée). Chacun dispose de ses
propres moyens pour résoudre les problèmes : rendre méthodique la
progression signifie simplement (cartésiennement !) partir chaque fois du
plus simple, puis l’approfondir, préciser, ou contester, afin de se diriger vers
une résolution argumentée.
Il
n’y a pas de méthode de résolution des problèmes, cf. dans les sciences où l’on recherche
plutôt des modèles qui vont
permettre 1° une meilleure description des faits 2° une certaine simplification des
données. Si déjà dans les sciences, il n’y a pas de “résolution définitive” (au
sens achevé, il n’y en a que dans les manuels et pour les sciences dites
“exactes”), il n’y en aura pas,
a fortiori, dans les autres connaissances. Cela tient à la nature même de
la recherche (cf. cours sur “La vérité”). Pour ne jamais rien
découvrir, il suffit de vouloir le faire avec méthode !! A retenir :
Toute solution est une réduction (nécessairement) : elle doit offrir
un éclairage sur le problème. Et
c’est amplement suffisant : tous les sujets de terminales sont solubles par
la voie de la clarification des concepts et ne nécessite rien de plus
qu’une rigueur dans leur utilisation. D’où la tâche nécessaire (et utile pour
toute discipline) de la constitution de fiches lexicales (cf. méthode de lecture
du texte d’idées). => Conseil : ne pas tenter de réponse complète ou
définitive, parce que, d’abord c’est impossible, et ensuite, que le problème
posé n’est pas à traiter à la manière scientifique mais dialectique. Il faut toujours
examiner des difficultés, des obstacles ou des objections possibles. Tandis
qu’il n’y a pas lieu de discuter une résolution scientifique (sauf à reprendre
tout à zéro), une réponse dialectique appelle seulement un examen critique. Il y aura toujours
discussion et c’est cette discussion ou argumentation que j’appelle
“problématisation”. La mise en problème est ici à entendre comme une mise en
discussion : il faut et il suffit qu’elle soit ordonnée, que l’on sépare
nettement l’argument de la thèse.
L’usage
de références (auteurs) n’est pas obligatoire. Mais il est évident que choisir
un auteur ou un texte (pour développer une réponse possible) permettra de mettre
en valeur l’étude (si la référence est appropriée ! car autrement l’effet sera
inverse.) Tout découle d’une bonne compréhension de la nature de
l’exercice.